Catherine Veran — Encoprésie, énurésie enfant, comment l'hypnose peut aider votre enfant
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Encoprésie, énurésie enfant, comment l’hypnose peut aider votre enfant

On estime qu’au moins 400 000 enfants de cinq à dix ans seraient concernés en France par l’énurésie et l’encoprésie. L’énurésie et l’encoprésie sont des symptômes et non des maladies !

Tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui sur le fait qu’aucune cause à elle seule ne peut expliquer ces symptômes. Il semble que l’énurésie témoigne d’une immaturité de certaines fonctions touchant le fonctionnement de la miction, le sommeil et le développement affectif de l’enfant. il est probable que certains facteurs psychologiques ou socio-éducatifs peuvent avoir un rôle dans la survenue d’une énurésie et entretenir ou aggraver le trouble.

Pour l’encoprésie, il faut rechercher plus attentivement des causes psychologiques. Une situation familiale difficile(divorce, famille recomposée, arrivée d’un nouvel enfant…), le passage d’un cap qui le perturbe (entrée au CP ou en sixième, par exemple) peuvent par exemple amener votre enfant à « régresser ». Faire caca dans sa culotte est un moyen pour lui d’attirer l’attention et de redevenir un petit bébé totalement pris en charge.

La plupart du temps, ces symptômes sont liés à un trouble psychoaffectif de l’enfant.

L’apprentissage de la propreté

En général, c’est entre 2 ans et 4 ans qu’un enfant apprend à être propre. Il est important de respecter le rythme de l’enfant lorsqu’il commence à apprendre à être propre.

Pour devenir propre, un enfant doit avant tout apprendre à contrôler sa vessie et ses selles. Ce n’est d’ailleurs que vers l’âge de 2 ans environ que l’enfant peut reconnaître la sensation que ses organes sont «pleins». Ensuite, il apprend à détecter le moment où il est sur le point de faire pipi ou caca. Enfin, il doit se diriger vers son petit pot avant qu’il ne soit trop tard…

Il n’est pas possible «d’enseigner» à un enfant à être propre. Le rôle des parents est plutôt de le soutenir et de l’encadrer tout au long de l’apprentissage de la propreté. Pour utiliser le petit pot avec succès, il faut que le tout-petit soit prêt physiologiquement et, surtout, psychologiquement. Cet apprentissage dépend beaucoup de l’enfant. Il est donc important de lui faire confiance.

L’énurésie

L’énurésie est une miction (le fait de faire pipi) complète et involontaire survenant pendant le sommeil chez un enfant de plus de cinq ans. A l’âge de cinq ans 15 à 20 % des enfants seraient énurétiques, 8 % à sept ans et 5 % à dix ans L’énurésie persisterait chez 3 % des enfants âgés de douze à quinze ans.

L’évolution de l’énurésie est donc très souvent favorable ; elle peut disparaitre spontanément dans la majorité des cas. Enfin, sans que l’on sache précisément pourquoi, 70 % des enfants énurétiques sont des garçons.

On parle d’énurésie primaire dans le cas où l’enfant n’a jamais été propre la nuit ; c’est la situation la plus fréquente (70 % des cas); et d’énurésie secondaire: moins courante, elle survient après une période de propreté nocturne d’au moins six mois; elle apparaît souvent dans un contexte de difficultés psychologiques.

Avant l’âge de cinq ans l’immaturité de la fonction urinaire ne permet pas toujours à l’enfant d’être propre la nuit. Cette continence urinaire s’acquiert progressivement entre deux et cinq ans. A cinq ans on estime que l’enfant a une maturité suffisante pour contrôler sa vessie la nuit. C’est pourquoi on ne parle d’énurésie qu’à partir de cet âge.

Avant tout, il est important de préciser que l’enfant ne fait pas volontairement pipi au lit ; il n’est en rien responsable de cette situation.

L’encoprésie

L’encoprésie est définie par «des émissions fécales répétées, dans les endroits non appropriés (les vêtements, le sol), involontaires ou délibérées chez un enfant de plus de 4 ans»

Lors de l’apprentissage de la propreté, vers l’âge de 3 ans, l’enfant apprend à contracter volontairement la deuxième partie de son sphincter anal ce qui lui permet de retenir les selles et d’être « propre », jusqu’à ce qu’il se trouve dans les conditions nécessaires à une défécation « sociale ». Tant que l’enfant n’a pas évacué volontairement ses selles le rectum reste rempli, et la sensation de besoin disparaît jusqu’à la prochaine contraction réflexe de l’intestin.

L’évacuation des selles d’un enfant ayant fait l’apprentissage de la propreté se fait donc à un rythme contrôlé volontairement dépendant de la vitesse de son transit digestif, qui est plus ou moins rapide selon les individus. Ainsi pour un enfant, le nombre de défécations volontaires et normales va de 3 par jour à 1 tous les 3 jours.

En cas d’encoprésie, l’enfant se retient d’aller à la selle volontairement, il ne va plus au cabinet ou au pot, son rectum se remplit et des fuites de selles se produisent par débordement sans qu’il n’y pense.

La stagnation des selles dans le rectum est due à un effort de retenue exercé par l’enfant de façon consciente alors qu’il ressent normalement le besoin d’aller à la selle. L’évacuation est volontairement différée.

Au fur et à mesure, le besoin d’aller à la selle s’émousse car le rectum s’habitue à être rempli à des volumes de plus en plus importants. Au­-delà d’un certain volume de selles dans le rectum le sphincter anal se décontracte de façon physiologique et des fuites de selles se produisent lorsque l’attention de l’enfant se relâche et qu’il ne pense plus à se retenir en serrant son sphincter anal. Les fuites de selles se font par débordement du rectum qui est trop rempli.

L’encoprésie est souvent un mode de communication de l’enfant avec son entourage.

Pourquoi l’hypnose pour enfants contre énurésie ?

Les enfants entre 5 ans et 11 ans sont plus particulièrement réceptifs à cette méthode grâce à leur capacité à l’imagination. L’hypnose pour enfants permet de travailler sur des problématiques difficiles à gérer dans un contexte de créativité et de jeux. L’enfant apprend d’ailleurs à utiliser l’autohypnose pour retourner dans son monde imaginaire lorsqu’il en a besoin.

Dès 5 ans, le travail avec les histoires et le jeu permet beaucoup de possibilités.

J’ai l’habitude de recevoir de nombreux enfants à mon cabinet de Castelmaurou proche de Toulouse. Je suis formée à l’hypnose Ericksonienne spécifique aux enfants et aux contes thérapeutiques (Cartes créatives de Lise Bartoli.

L’hypnose permet aux enfants de retrouver l’apaisement, de trouver des solutions pour aller mieux en faisant appel à leur imaginaire.

Le but est d’entrer en connexion avec l’inconscient de l’enfant à travers des images symboliques et de laisser sa part créative modifier favorablement une difficulté ou une problématique à l’issue de ce conte.

Il est essentiel qu’un climat de confiance s’installe entre l’enfant, les parents et le praticien pour que l’enfant soit partie prenante de la prise en charge qui va être mise en œuvre. L’implication de l’enfant est, en effet, un élément essentiel pour la réussite de l’accompagnement. Au préalable, il conviendra d’éliminer avec le médecin traitant de l’enfant une cause organique. 5 séances sont souvent essentielles pour aider les enfants à modifier un comportement ou un symptôme.

La première séance permet d’échanger avec les parents sur les difficultés rencontrées et de prendre contact avec l’enfant. ll est important de parler des répercussions de l’énurésie sur la vie familiale, sociale et scolaire de l’enfant, de déterminer avec l’enfant son vécu de l’énurésie, les sentiments que ce trouble génère, s’il est honteux, triste, découragé ou encore indifférent.

Les autres séances se déroulent sans le parent qui patiente dans la salle d’attente. Un conte, unique pour chaque enfant et lié avec les résonances inconscientes qui émergent, permet de travailler sur la problématique.

Les enfants entrent alors dans un état de concentration favorable au travail inconscient. Il suffit de leur suggérer d’imaginer un lieu où ils se sentent bien. Ils apprendront alors à se détendre et à communiquer avec leur «ami imaginaire» pour recevoir des messages et des solutions aux questions qu’ils se posent.

L’hypnose n’aura un impact que si l’enfant comprend qu’il peut agir sur son corps. Des explications simples lui seront donc données sur le trajet de l’eau qu’il boit ou celui des aliments qu’il mange, le déclenchement de l’envie d’uriner ou de faire caca, éventuellement avec des brochures adaptées à son âge. Le but est que l’enfant devienne autonome et actif dans son acquisition de la propreté. Il est important qu’il comprenne qu’une aide peut lui être apportée mais que c’est de lui que dépend la réussite.

L’essentiel de l’accompagnement en hypnose est de redonner confiance à l’enfant, d’essayer d’effacer la mauvaise estime de soi qu’a souvent un enfant énurétique ou encoprésique et de le rassurer sans banaliser.

Accompagner, dédramatiser, responsabiliser et valoriser sont les 4 clefs pour traverser l’épreuve de l’énurésie et de l’encoprésie.

En tant que parents, ce ne sont pas des symptômes faciles à vivre, à accepter et à gérer au quotidien. C’est pourquoi , j’implique les parents après chaque séance sous forme d’exercices de valorisation, de responsabilisation ou d’écoute des besoins à pratiquer avec l’enfant.

Quand c’est nécessaire, je propose aux parents aussi de suivre un accompagnement. Certains problèmes de l’enfant changent ou même bouleversent la vie des parents. Il peut y avoir de l’épuisement, parfois une forme du culpabilité. Il semble donc important que les parents soient en possession de tous leurs moyens pour accompagner l’enfant dans le changement.

Faire tomber un symptôme sans tenter de l’écouter et de le comprendre, revient à le nier et généralement il se déplacera pour s’exprimer autrement ! Découvrez l’hypnose pour énurésie chez l’enfant. 

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